« L’esquisseuse » est le troisième volet d’un triptyque de « spectacles valises » sur les métiers historiques de la région du Nord. Après « La naissance du carnaval » (sur les marins-pêcheurs de Boulogne sur mer) et « L’enfant de la montagne noire » (sur la mine à Pont-de-la-Deule), il traite du monde de la dentelle de Calais.
Ce spectacle se joue, comme les autres, sur, autour, et dans une valise. La narratrice raconte l’histoire, tout en manipulant les personnages, représentés par des marionnettes et fait apparaître et disparaître les décors en carton. De la musique agrémente l’histoire, et accompagne parfois la manipulation.
Nous utilisons une sorte de musique concrète : séquences bruitées (boucles et sons de machines), qui illustrent le monde « industriel » de la dentelle. Mais également, une partie mélodique très « acoustique », avec des instruments à cordes ou à vent (accordéon, violon), donne du relief et de la couleur à la narration.
Nous alternons ainsi séquences répétitives, mécaniques et mélodies fines et sophistiquées, à l’image de cette dentelle, si délicate, mais confectionnée dans de bruyants ateliers.
L’idée, sans être didactique, est de raconter comment une jeune fille défie les usages « patriarcaux » de ce métier traditionnel, où les professions les plus « nobles » et les mieux payées sont réservées aux hommes. C’est aussi raconter comment la détermination et la persévérance peuvent permettre de réaliser ses rêves. C’est enfin mettre en scène tout un monde ouvrier, fait de peine, de labeur, mais aussi d’humour, de combat, de fierté, d’engagement…